Edelcio OTTAVIANIHommage
(Partie I).
Paris, le 16 janvier 2010.
Je n’avais pas la conscience de l’état de santé d’Eric. Depuis deux ans, j’accompagnais de loin sa lutte contre le câncer, mais, comme on ne s’est plus écrit depuis le passage de son anniversaire, au mois de mars, je le croiais guéri. Au long de cette année, par maintes fois, j’ai essayé de le contacter, sans aucun succès. Les messages laissées dans son répondeur sont restées sans réponse. Son courier életronique, ne me répondait pas non plus. Bien sûr, j’aurais pu lui envoyer um message écrit, mais je ne l’ai pas fait. Hélas!
Comme c’était habituel, j’attendais son message de félicitations pour mon anniversaire. Des voeux que l’on se changeait depuis 1994, l’année où je l’ai connu à Louvain-la-Neuve, à l´occasion d’une prise de sang qu’il faisait de temps en temps sur le campus universitaire. Il participait de cette campagne au service des armées belges. Nous sommes devenus des amis ou, plutôt, des frères. Pourtant, en cette année, je n’ai pas reçu un seul mot de sa part. Je n’avais plus le numéro de Paulo, car l’on avait volé mon portable à São Paulo, avec tous les addresses et números de téléphones de mes amis. J’ai éssayé de lui téléphoner via skype encore une fois, sans succès. Ça me faisait mal au coeur de ne savoir plus de ses nouvelles, car on se sentait comme des frères, unis mais au même temps séparés par les grandes eaux de l’Atlantique. Nous étions des confidents et en quelques occasions il m’a donné de la force moral et, en deux autres occasions, il m’a fait parvenir même un aide matériel.
Eric était généreux et, quoiqu’il se soit un peu éloigné de l’institution catholique, dans laquelle il ne trouvait plus sa place, comme il m’a avoué un jour dans son séjour à São Paulo, il était aussi religieux. Paulo et lui, ils ont participé de la messe de Noël à la paroisse de Saint Paul, dans un quartier três traditionnel de la ville de São Paulo, appellé Mooca, comblée de descendants des anciens immigrés italiens et des gens très simples venus d’un peu partout du pays. Ils étaient ravis et cela m’a réjouit le coeur. Après la messe, nous avons diné en famille et, le lendemain, nous sommes partis pour un petit voyage au bord de la mer.
Pourtant, ce qui me fait très mal, aujourd’hui, ce ne sont pas ces souvenirs, au contraire, mais le fait de savoir que j’étais si proche de lui au moment plus difficile de sa vie et que je ne rien fais pour soulager sa douleur. J’étais à Paris, depuis le 14 décembre, pour une période de recherche à l’École Normale Supérieure. Le lundi, 21, le jour de son decès, j’étais à une heure et demi de sa demeure. J’aurais pû me deplacer, de porter le soutien à sa famille, à Paulo. J’aurais pû être là quelques jours avant. Le comble, c’est que j’ai passé la Noël en Belgique (à Nivelles et à Virginal), où j’ai servi en tant que vicaire paroissial pour presque quatre ans. J’ai même essayé de le contacter encore une fois... J’ai fini par croire, alors, qu’il était au Brésil, avec Paulo, pour réaliser le désir de connaître le Nordeste brésilien. Ce n’était pas le cas. En effet, il était parti pour la demeure de Dieu. Que j’ai voulu être à Bruxelles pour ses funérailles, de pouvoir concélebrer la messe d’adieu, compté parmi ses amis! Le 27, j’étais encore en Belgique et le 29, je suis rentré à Paris. Des contretemps dont la vie ne nous épargne pas.
(je fais continuer dans un autre part)