Famille Bernard-Baumont et leurs enfantsCondoléance
Le deuil inattendu qui vous frappe nous émeut profondément. Nous voudrions pouvoir prendre une grande part à votre souffrance et alléger, autant que possible, cette très dure épreuve. Croyez en toute notre amitié.
Poême : Je vous en prie.
Je vous en prie, ne me demandez pas si j'ai réussi à le surmonter,
je ne le surmonterai jamais.
Je vous en prie, ne me dites pas qu'il est mieux là où il est maintenant,
il n'est pas ici auprès de moi.
Je vous en prie en prie ne me dites pas qu'il ne souffre plus,
je n'ai toujours pas accepté qu'il ait dû souffrir.
Je vous en prie, ne me dites pas que vous savez ce que je ressens,
à moins que vous aussi, vous ayez perdu un enfant.
Je vous en prie, ne me demandez pas de guérir,
le deuil n'est pas une maladie dont on peut se débarrasser.
Je vous en prie, ne me dites pas "au moins vous l'avez eu pendant tel nombre d'années",
selon vous, à quel âge votre enfant devrait-il mourir ?
Je vous en prie, ne me dites pas que Dieu n'inflige pas plus que ce que l'homme peut supporter.
Je vous en prie, dites moi simplement que vous êtes désolés.
Je vous en prie, dites moi simplement que vous vous souvenez de mon enfant, si vous vous rappelez de lui.
Je vous en prie, laissez moi simplement parler de mon enfant.
Je vous en prie, laissez-moi simplement pleurer.
(Rita Moran)