Jean FrankartCondoléance
Le jour du bulletin, quand tu entrais dans la classe, droit comme un I , un frisson (de respect et de peur) traversait la vingtaine d'élèves figés et attendant le verdict du mois. D'un ton froid tu faisais tomber la sentence, de la meilleure à la plus mauvaise qui était souvent la mienne. Tu inspirais le respect. Puis quand nous sommes sortis de l'Athénée et que nous te rencontrions, le dialogue était toujours sympathique. Bon, tu m'appelais toujours Jacky (Munaron) qui était mon inséparable copain et que tu as toujours eu du mal à me différencier. Tu ne me croiras pas, mais cette nuit (samedi 17) j'ai rêvé de toi, et je te faisais remarquer que ton corp en forme de point d'exclamation (!) était doucement devenu un point d'interrogation (?) . Ca te faisait rire. Puis nous avons également parlé du "Pinson des Ardennes" tu te souviens de la honte pour l'école, il y en a un qui n'en a pas rit lors de son retour à la maison. Tu sais de quoi je parle, lui aussi.
Allez Louis, je te souhaite bon voyage de l'autre côté, que ton âme repose en paix Monsieur le Préfet. Un cancre du fond de la classe, tu vois juste près du radiateur et de la fenêtre qui ne rêvait que de liberté...