Michel MoncheurHommage
Elisabeth était une personne haute en couleur.
Son beau-fils, de 1980 à 2000, j'ai eu l'occasion de bien la connaître sous différentes facettes.
Notre amitié, j'ose l'appeler ainsi, n'a pas diminué avec le divorce d'avec sa fille.
Même depuis lors, à chaque visite, dans ce délicieux village de Falmagne, elle m'accueillait avec simplicité et gentillesse.
Je lui téléphonais plusieurs fois par an, et on passait parfois ensemble une heure bien agréable et intéressante, car elle s'intéressait à tant de choses.
Nous avions parfois des discussions concernant la vie, la Mort, l'espace ou le temps. Ces derniers temps, elle semblait avoir pris goût aux écrits de Mathieu Riccard, accompagnateur du Dalai Lama.
Avec des notions de goût bien établies, tant en décoration qu'en cuisine, elle aurait pu exercer avec brio des professions qui s'y rapportent. Mais son goût apparaissait aussi dans ses tenues, ses harmonies de couleurs, ou les arrangements de jardin.
Un peu contestatrice, jeune, stimulée par un père très dynamique, on l'a connue accompagnant Haroun Tazieff dans des escalades, en pantalons.
Discrète à ce sujet, ce n'est que tard que j'ai appris qu'elle avait été félicitée par le Gouvernement pour son aide à des mouvements de résistances pendant la guerre.
Mariée, elle a suivi très volontiers son mari, magistrat, au Congo qui était belge alors. Seule Geneviève, la 2ème de ses quatre enfants, n'y est pas née.
La vie à Falmagne n'était pas ennuyeuse car, comme il régnait dans cette belle vieille maison une ambiance accueillante, il y venait régulièrement des visiteurs. Je me souviens d'innombrables de parties de scrabble.
Tout le monde se rappelle, j'en suis sûr, de ces mots malheureux, qu'elle sortait sans s'en rendre compte, mais qui faisait rire toute une tablée.
Ah les repas à Falmagne, les fêtes de Noël, les communions etc... La maison battait son plein, L'ambiance était fantastique.
Je suis heureux de vous avoir connue, chère Elisabeth,
Bon voyage de l'Autre Côté du Miroir.
Je pense à vous et à tout ceux qui, comme moi, vont regretter votre absence,
Michel